L’histoire de la veste Roccapina
Née entre la mer et la montagne, la veste Roccapina incarne le souffle fondateur de Tafanelli. C’est une pièce de caractère, inspirée par la roche, le vent et la lumière du sud. Pensée en Corse, fabriquée en France, elle unit la rigueur de l’artisanat à la liberté du large. Une veste qui ne cherche pas à plaire, mais à durer.

Roccapina, Corse du Sud. Entre granit et horizon.
Une naissance entre terre et mer
La Roccapina n’est pas née d’un croquis mais d’un lieu. Une crique sauvage au sud de la Corse, là où le granit rosé rencontre le bleu profond. C’est là que Matthieu Tafanelli a compris ce qu’il voulait créer : une pièce capable de résister au temps, de relier le geste à la nature, la modernité au silence des origines.
Chaque détail vient de là. La densité de la toile rappelle la rugosité de la roche. Les poches inclinées suivent la ligne du vent. Le col se relève face au large. Rien n’est décoratif : tout répond à une fonction, tout s’équilibre dans le mouvement.
Un symbole du savoir-faire
La Roccapina est confectionnée en France, dans des ateliers qui maîtrisent les matières lourdes et les coutures de précision. Le montage demande du temps, des ajustements, des mains sûres. Chaque veste passe par plusieurs postes : coupe, assemblage, repassage, finition. À chaque étape, un regard, une exigence, un contrôle.
Elle porte l’ADN de Tafanelli : simplicité apparente, exigence absolue. Les coutures sont nettes, les volumes exacts, la tenue impeccable. **Rien n’est laissé au hasard.** Le vêtement doit tenir debout, respirer, accompagner. C’est la promesse silencieuse de la Roccapina.
Des couleurs qui racontent un paysage
Les teintes de la Roccapina ne sont pas choisies sur un nuancier. Elles sont nées des lieux. Le terracotta vient de la pierre chauffée par le soleil, le kaki du maquis qui s’étend à perte de vue, le navy de la mer au crépuscule. Chaque couleur évoque une lumière, une heure précise du jour corse. Le vêtement garde la mémoire de ces instants.
Ces couleurs, patiemment travaillées, se marient à la texture de la toile. Elles vieillissent bien, se patinent avec le temps, s’adoucissent au contact du sel et de la peau. Comme les paysages dont elles sont issues, elles vivent lentement.
Le geste derrière le nom
Roccapina, c’est d’abord un mot qui sonne fort. Il évoque la force tranquille, la noblesse brute des côtes corses. En choisir le nom, c’était assumer un lien direct entre le vêtement et la terre qui l’a inspiré. Comme le lion de pierre qui domine la baie, la veste se tient droite, intemporelle, immobile face au vent.
Son dessin est volontairement sobre. Ni militaire ni citadin. Juste ce qu’il faut pour traverser les années sans jamais dater. C’est une veste à vivre, pas à regarder. Une compagne fidèle, comme un outil qu’on garde pour toujours.
Une pièce manifeste
Au fil des saisons, la Roccapina est devenue plus qu’un vêtement. C’est un manifeste. La preuve qu’une marque née sur une île peut faire exister une mode exigeante, locale, sincère. Qu’un vêtement fabriqué avec soin, pensé pour durer, peut résister à l’éphémère.
Elle incarne la vision de Tafanelli : relier la beauté à la fonction, la création au territoire, le vêtement à la mémoire. Porter une Roccapina, c’est porter une idée : celle que la force ne se montre pas, elle se tient droite et tranquille.
Le futur du classique
Chaque génération redécouvre la Roccapina à sa manière. Certains la portent sur un port, d’autres en ville, d’autres encore en voyage. Elle s’adapte, se transforme, mais reste fidèle à son dessin d’origine. Son équilibre tient dans cette vérité : **elle ne cherche jamais à séduire, seulement à durer.**
Tafanelli continue de la faire évoluer sans la trahir. De nouveaux coloris, des tissus plus responsables, des détails repensés. Mais l’esprit reste le même : une veste née du vent, façonnée en France, fidèle à la mer et à la pierre.